lunes, 18 de diciembre de 2017

Réunion publique sur le vélo à Pessac, un succès et des interrogations


Jeudi 14 décembre dernier, la mairie de Pessac organisait une réunion sur le vélo à Pessac (ambitions, réalisations et perspectives) présidée par Eric Martin, adjoint au maire aux espaces publics et aux déplacements, en présence d'élus, et d'agents de la mairie et du pole territorial Sud de Bordeaux métropole. A ce moment de communication et d'échange étaient conviés les principaux acteurs locaux sur le sujet : associations (Vélo CitéEtup-Recup), commerces vélocistes, syndicats de quartier, simples usagers...

Le verre à moitié plein
Alors que tous les indicateurs de Bordeaux Métropole démontrent que l'utilisation du vélo comme mode de déplacement décolle fortement, la mairie a souhaité faire le point sur les aménagements et les actions de la commune sur ce sujet. La tenue de cette réunion, où étaient présents au moins 60 participants est déjà en soi un signe très positif pour le développement du vélo a Pessac et sa prise en compte par nos élus et institutions dans les différents choix d'urbanisme à venir. De fait, un certain nombre d'annonces confirment l'intérêt de la municipalité pour le vélo, pour lequel le nouvel agenda des solutions durables affiche un objectif de part modale de 15% à l'horizon 2030 :
  • Création d'une des 5 maisons du vélo de la métropole sur le territoire de Pessac (campus), avec une antenne en centre ville. L'association Etup-Recup en assurera l'animation et la gestion (vélo-ecoles, réparation de vélos etc...)
  • Aménagement des carrefours à feux avec des cedez le passage vélo lorsque c'est possible
  • Des projets d'aménagements cyclables sur Pessac, certains déjà connus, d'autres plus inédits ont été présentés. En voici une liste à peu près exhaustive
    • liaison Mérignac Extra rocade (avenue de Beutre et piste BioParc, projets horizon 2020)
    • zone Bersol-Innocampus (avenue de Canéjan et Haut Lévèque à l'horizon 2020, rue de Gutemberg et passerelle sur l'A63 à l'étude)
    • Franchissement de la voie ferrée à Jozereau, extra-rocade (à l'étude)
    • Amélioration du franchissement de la voie férrée rue du bas-Brion, près du supermarché Leclerc (à l'étude)
    • Continuité cyclable rue de Châteaubriant et Desbats (projet horizon 2020)
    • Continuité cyclable près du collège Assomption, avenue Louis Laugaa (à l'étude)
    •  Le carrefour de l'aloulette (à l'étude)
    • La liaison Pacha-Toctoucau (à l'étude)
    • Amélioration la liaison piétons/vélos de la cité Compostelle depuis l'arrêt de tram

Le verre à moitié vide
Beaucoup de points difficiles sur notre commune n'ont pas pu être abordés lors de la réunion, même si les contributions lors du débat ont permis d'en évoquer certaines. Les discontinuités majeures  telle que celles du Monteil de l'Alouette ou du centre ville sur l'ancienne route d'arcachon resteront, par exemple, à traiter.

Bordeaux métropole s'attache toujours à parler de REVE (réseau express vélo) à Pessac. Ce REVE pessacais constitue pour l'heure plus un saint Graal qu'autre chose. En effet, à défaut de signalétiques, de  continuité, de dessertes pertinentes et souvent même de concrétisation réelle sur le terrain, ces itinéraires REVE sont inconnus de la plupart des pessacais. Cet effort de long terme pour créer des continuités cyclables majeures sur le REVE ne doit pas occulter le besoin probablement plus impérieux à court terme de permettre aux usagers de la bicyclette de circuler en sécurité sur l'ensemble du réseau viaire existant.  Outre les aménagements, une mesure concrète très efficace et peu coûteuse pour s'approcher de cet objectif serait la la limitation généralisée à 30km/h de la vitesse à Pessac (hors grands axes et zones rurales), comme cela a été proposé lors de l'élaboration du nouvel agenda des solutions durables. Il semble que cette mesure ne soit pas encore d'actualité.

Par ailleurs certains projets de franchissements mode doux sont présentés comme des alternatives à des voies routières, plus directes pour certains trajets, et où l'amélioration de la sécurité des cyclistes ne semble pas être à l'ordre du jour.  C'est le cas de du franchissement Jozereau par rapport au tunnel Paul Emile Victor, et cela pourrait également peut-être être le cas en fonction de la configuration du nouvel échangeur pour la passerelle Inno Campus par rapport au pont/échangeur au dessus de  l'A63 (près de Leroy Merlin Gradignan).

En réalité, les cyclistes du quotidien cherchent souvent le trajet le plus simple, et risquent d'être peu enclins à effectuer des détours de plusieurs minutes, même pour bénéficier d'un passage en site propre. Ces nouveaux franchissements devraient plutôt être vus comme des opportunités formidables d'offrir un avantage modal au vélo pour des trajets actuellement difficiles en voiture. Espérons qu'ils ne serviront pas d'alibi pour négliger les vélos sur d'autres franchissements distants de plusieurs centaines de mètres ou plusieurs kilomètres et tout aussi importants pour les cyclistes.

Enfin, il nous a été communiqué qu'un certain nombre de stations VCUB pessacaises connaissent un traffic relativement limité. Il semble évident que nos stations VCUB souffrent effectivement de leur nombre réduit et de leur isolement, et n'offrent probablement pas suffisamment de possibilités de trajets aux usagers.

viernes, 15 de diciembre de 2017

La part modale auto sur Bordeaux Métropole sous les 50%

Un apperçu des premiers résultat de l'enquête mobilité 2017 montre une chute de la part modale auto de 14% et un quasiment doublement de la part modale vélo. Un bon résultat bien entendu, en phase (bien que décalée) avec l'évolution de la plupart des grandes métropoles françaises. Le chiffre qui devrait sans doute interroger est le ridicule 0,3% de part modale pour les TER + Transgironde. Faute de syndicat de transport mixte, le réseau ferré de la métropole reste largement sous-exploité et ne remplit pas le rôle qui pourrait être le sien en l'absence de métro dans notre métropole.

domingo, 29 de octubre de 2017

L’aéroport de Mérignac peut-il enfin devenir accessible aux vélos?

Jeudi 19 octobre dernier, une manifestation co-organisée par Vélo-Cité et l'asso mérignacaise Léon - Vélo réclamait l'aménagement urgent de l'avenue de Beaudésert. Au delà de la problématique de desserte de la zone aéroportuaire très bien décrite dans un article récent de rue89bordeaux, c'est l'occasion de se poser la question de l'accessibilité de notre aéroport lui même aux modes doux.

Bordeaux est doté d’un aéroport important, qui a la particularité d’être proche de centres urbains importants (dans un rayon de 5km : Pessac, Merignac, Saint Jean d’Illac...) . De nombreux usagers résidant ou travaillant à proximité seraient certainement tentés d’utiliser le vélo pour rejoindre l’aéroport, soit pour y travailler, soit à l’occasion de courts voyages effectués avec un bagage léger, du type week-end en Europe avec une compagnie low-cost. On observe d’ailleurs que les voies environnantes sont progressivement (bien que beaucoup trop lentement) équipées de pistes cyclables.

Cette évolution ne touche hélas pas encore l’enceinte même de l’aéroport, qui n’offre aucun accès cyclable et peu de possibilités de stationnement couverts et sécurisés. Alors que l’on prévoit l’extension du tram pour desservir l’aéroport et un bus à haut niveau de servir pour l’Alouette, au moment ou l’OIM Aéroport projette de nombreux aménagements dans la zone, rien de nouveau ne semble se profiler dans l’aéroport même, dont l’accès et les voies de circulation restent exclusivement routiers.  Le président de la chambre de commerce et d'industrie semblait même s'insurger récemment dans 20 minutes à l'idée que l'on puisse s'approcher de l'aéroport à vélo. 

Pourtant le concept “je vais prendre mon avion à vélo” devrait séduire le secteur aérien en permettant de communiquer positivement sur les vertus écologiques de ce tandem modal complémentaire ! 

Quand sera-t-il possible d’accéder facilement à l’aéroport de Mérignac en vélo? Réponse à suivre…




viernes, 20 de octubre de 2017

Balade de reconnaissance entre Pessac Centre et Bordeaux.




Le collectif vélo-cité Pessac continue ses activités. Après une première balade de reconnaissance en avril dernier sur le site de la future piste bioparc, entre Alouette et Aéroport, le 12 octobre dernier nous avons poursuivi nos activités de reconnaissance des infrastructures cyclables entre le centre ville et Bordeaux. Beaucoup de points d'améliorations sont encore nécessaires dans ce secteur...

miércoles, 27 de septiembre de 2017

Le vélo en mode zen

La rentrée, c’est parfois l’occasion de reprendre son vélo pour l’utiliser pour des trajets quotidiens. Pendant les premières jours et premières semaines on tâtonne, on teste les équipements, on expérimente les itinéraires, on apprend à s’insérer dans la circulation, etc… Afin de passer cette étape et de devenir un usager de la bicyclette aguerri, voici quelques conseils de mon cru, issus de ma propre expérience sur le terrain. 

Le vélo
  • s’équiper d’un vélo adapté aux déplacements urbains : pas besoin d’un VTT ou d’un vélo de course dont les postures ne sont pas idéales pour maitriser son environnement. Par ailleurs le relief de Pessac étant ce qu’il est, on s’en sort très bien avec 3 ou 6 vitesses, voir même aucune.
  • pour utiliser son vélo quotidiennement, s’inspirer de nos amis hollandais qui eux pratiquent en masse le vélo comme mode de déplacement. Préférer les vélos avec des équipements pratiques et fiables suivants :
    • freins à tambours/rollerbake dans le moyeux à la place des freins à patins/vbrake : freinage tout-temps progressif et performant et entretien quasi-inexistant.
    • boite de vitesse (nexus) à la place des dérailleurs et plateaux : zéro déraillage, changement de vitesse à l’arrêt, entretien quasi-inexistant
    • antivol de roue arrière intégré au cadre
    • pneus anti crevaison
    • une béquille stable
    • un rétroviseur
    • porte bagage, paniers etc, pour pouvoir se décharger de son sac à dos et autres colis...
  • être équipé d’un éclairage en état de marche, et s’en servir de nuit. Le mieux est sans doute les éclairages leds à piles intégrés (vissés) au vélo pour limiter les risques de vol. En complément, les équipements réfléchissants sont également appréciables pour augmenter sa visibilité de nuit.
  • maintenir le vélo en bon état, pression des pneus, freinage etc…

L’attention
Le cycliste est un usager fragile, et pas toujours bien visible pour les autres usagers. Néanmoins il a l’avantage d’être en prise directe avec son environnement, et pour peu qu’il maitrise sa vitesse (paragraphe suivant), il pourra en cas de danger s’arrêter à temps ou dévier de sa trajectoire. Encore faut il néanmoins qu’il utilise cet avantage en étant attentif, ce qui n’est pas forcement si intuitif. L’idée est d’évaluer en permanence le risque de survenue d’un obstacle (véhicule, piéton, animal, météorite…), et d’adapter sa vitesse et sa trajectoire en conséquence. Quelques exemples:
  • les sorties voitures de logement ou de commerces croisant une piste cyclable sont à surveiller très attentivement (oui, personne n’est jamais sorti les 9 dernières fois où vous êtes passé à 25km/h, mais il suffira d’une fois pour regretter de ne pas avoir fait attention!)
  • les intersections, quelque soit l’aménagement et l’ordre des priorités, doivent toujours être franchies avec précaution
  • les rails de tram doivent être franchis avec un angle le plus droit possible pour éviter de se retrouver par terre, et bien entendu en vérifiant qu’aucun tram n’est en vue

La vitesse 
Quand on parle de vitesse, on pense souvent uniquement à celle des véhicules motorisés. Pourtant la vitesse des vélos est également un sujet à aborder. Un cycliste et sa monture (80kg) ne constituent pas le même danger pour soi même ou ou pour autrui quand il roule à 15km/h ou à 30km/h. La maitrise de sa trajectoire et les distances de freinages ne sont pas les même non plus! Bref, à moins de viser une pratique sportive peu compatible avec le milieu urbain, il est préférable de maitriser et moduler sa vitesse afin de limiter les risques.
  • viser des vitesses de croisières entre 15 et 20km/h, éviter d’aller au delà.
  • adapter sa vitesse à l’environnement et aux risques potentiels de sorte à toujours pouvoir s’arrêter ou dévier en cas de danger ou d’imprévu.
  • anticiper les arrêts (feux rouges) en ralentissant en amont de sorte à ne pas avoir besoin de s’arrêter
  • en cas d’autorisation de franchissement d’un feu rouge, ralentir à l’approche de l’intersection afin de pouvoir au besoin respecter le céder le passage à la faveur des autres usagers (piétons, vélos, autos…) sans devoir freiner brusquement.
  • en cas de contre-sens cyclable autorisé, adapter votre vitesse pour éviter de surprendre les piétons qui risquent de traverser sans regarder dans votre direction
La visibilité
Etre vu des autres usagers est essentiel pour pouvoir être pris en compte par les autres usagers. On rencontre malheureusement beaucoup trop des cyclistes qui circulent comme des ombres le soir venu dans nos rues sans aucun éclairage ni équipement réfléchissant. Le code de la route nous oblige à disposer d'un éclairage avant et arrière, et d'équipements réfléchissants avant arrière et latéraux. C'est le minimum indispensable pour circuler en sécurité. De manière optionnelle et en complément, on peut également porter un chasuble réfléchissant.
Plus d'informations sur ce sujet ici : https://velo-cite.org/evenements/cyclistes-brillez-edition-2017/

La trajectoire
Les autres usagers doivent toujours pouvoir comprendre vos intentions. Il faut donc éviter absolument de zigzagger ou changer brusquement de direction. Sur la chaussée, le vélo circule à droite, mais en gardant un écart d’un mètre avec les véhicules stationnés afin d’être à l’abris d’une ouverture de portière. Aux endroits où la chaussée est rétrécie ou dans les ronds points, il est parfois préférable de rouler temporairement au milieu de la voie de manière à dissuader des dépassements dangereux.

Les poids lourds
La majorité des accidents graves en ville, heureusement rares, impliquent un poids lourds. Du fait de leur volume et de leurs angles morts, ils constituent pour les autres usagers et tout particulièrement les vélos et piétons un réel danger. 
  • De manière générale, éviter de rouler à proximité des poids lourds.
  • Ne jamais rester dans les angles morts des poids lourds (juste devant, sur le coté…), en particulier aux feux rouges.
  • Si vous avez besoin de doubler un poids lourd, s’assurer que son conducteur vous a vu (ne pas le coller, utiliser la sonnette).
  • être très attentif aux arrêts et redémarrages brusques et fréquents des camions poubelles.
  • être très attentif aux autobus, souvent peu audibles lorsqu’ils s’approchent du fait de leur moteur situé à l’arrière (s’équiper d’un rétroviseur!)
  • rester visible de nuit (éclairage en bon état de marche + équipements réfléchissants)
Les piétons
Les piétons doivent être traités par les cyclistes aussi bien que ces derniers aimeraient être traités par les conducteurs de véhicules motorisés : les plus vulnérables doivent être protégés par les plus forts. Quelques conseils :
  • Ne jamais passer à moins de 1 mètre d’un piéton à une vitesse supérieure à 10km/h, adapter sa vitesse de sorte à non seulement éviter tout risque de collision, mais aussi mettre en confiance le piéton afin qu’il ne se sente jamais mis en danger ou limité dans son propre mouvement.
  • Dans les espaces fréquentés par les piétons, rouler au pas (<10km/h) ou marcher à coté de son vélo, en fonction de l’affluence et des règles applicables.
  • Sur la chaussée, donner la priorité au piéton, même si il traverse en dehors des passages zébrés.
  • Sur une piste cyclable, si un piéton obstrue le passage, l’inviter poliment et sans le brusquer ou le menacer à vous céder le passage par un petit coup de sonnette préventif (et en adaptant sa vitesse).
La zen attitude
Vous observerez occasionnellement certains usagers avoir un comportement inadapté, dangereux, illégal : voiture stationnée sur les pistes, motos ou scooters empruntant les infrastructures cyclables, véhicule doublant sans laisser un espace de sécurité d’un mètre, véhicule (ou vélo!) circulant beaucoup trop vite etc… Ne cédez pas à la tentation de vous transformer en justicier ou à vilipender bruyamment les fauteurs de trouble. Un regard ou un petit coup de sonnette suffisent souvent pour dire l’essentiel. A l’inverse, soyez vous même autant que possible exemplaire de politesse et de civisme pour donner au vélo l’image qu’il doit avoir : celle d’un mode de déplacement pacifique et de gens responsables qui contribuent à rendre notre environnement urbain paisible et agréable à vivre.


D'avantage de conseils de remise en selle sont disponibles sur 
https://velo-cite.org/dix-conseils-aux-cyclistes-debutants-ou-non/

lunes, 10 de julio de 2017

Propositions pour l'agenda 21 de Pessac

A l’occasion de la mise au point du nouvel agenda 21 de la ville de Pessac, le groupe local de vélocité souhaite proposer des orientations permettant de favoriser une plus grande adoption vélo par les pessacais dans les années à venir.

Avec le développement de la métropole de Bordeaux, la population pessacaise augmente rapidement et l’habitat se densifie. Malgré certaines évolutions récentes la voiture reste le moyen de déplacement principalement utilisé pour la grande majorité des déplacements, y compris pour ceux de courte distance (de 1 à 4km). Dans ce contexte, et au delà des enjeux climatiques, le développement de l’utilisation du vélo est une réponse adaptée à des enjeux environnementaux et économiques locaux : pollution, bruit, insécurité, développement de commerces locaux….

Objectifs de la politique “mobilité douce” de Pessac :
  • Permettre à tous les pessacais, quelque soit leur mode de déplacement, de circuler facilement et en sécurité sur l’ensemble de notre voirie dans une ambiance apaisée.
  • Créer des conditions favorables au report modal des trajets locaux vers le vélo.

Mesures concrètes permettant d’atteindre ces objectifs :

  • Passer la limitation de vitesse à Pessac à 30km/h hors grands axes et zones rurales. Cette mesure est préconisée par la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette), et mise en oeuvre dans un certain nombre de communes en France, dont Grenoble. Elle nécessite de la signalétique, quelques aménagements, et beaucoup de pédagogie. Elle augmente de manière très importante la sécurité pour l’ensemble des usagers, et en particulier pour les piétons et cyclistes, en réduisant la gravité des éventuels accidents. Elle permet de faire l’économie d’aménagements cyclables spécifiques sur le réseau secondaire. Enfin, la limitation à 30km/h appliquée et respectée rend possible la suppression de certains feux rouges, et a un impact assez limité, voir même positif, sur la vitesse effective des véhicules motorisés, de toutes façons inférieure à 30km/h en moyenne en ville.
  • Résorber les discontinuités cyclables sur les grands axes (ancienne route d’Arcachon en particulier).
  • Faire respecter les pistes et bandes cyclables par les autres usagers (en particulier les cas de stationnement récurrents et l’utilisation par des deux-roues motorisés de certaines sections).
  • Faciliter le franchissement des coupures urbaines (voie ferrée, rocade, Bourgailh…)
    • Partout là où passent les véhicules motorisés (par exemple le tunnel de l’avenue Paul Emile Victor)
    • Sur des franchissements doux spécifiques donnant un avantage modal au vélo (par exemple le futur franchissement Jozereau et la piste Bioparc)
  • Réaliser et maintenir une signalétique vélo visant à informer des temps de parcours et à mettre en valeur les raccourcis mode doux quand ils existent.
  • Augmenter le nombre de stationnements vélos (arceaux), positionnés à des endroits utiles, en priorité là où ils manquent actuellement.
  • Développer un réseau vcub cohérent et pertinent
  • Généraliser l’apprentissage de la circulation à vélo et règles de sécurité associées dans le projet éducatif de primaire/collège afin de favoriser l’autonomie des jeunes Pessacais.

domingo, 30 de abril de 2017

Traverser Pessac à vélo, une petite aventure

Notre ville, Pessac, est traversée sur une longueur d'environ 14km par la route d'Arcachon.  Cet voie antique reliant Bordeaux à la Teste est aujourd'hui devenu un axe local majeur, doublé au Sud par l'autoroute A63. Il relie quasiment tous nos quartiers entre eux,  joue souvent le rôle de rue commerçante, et constitue pour Bordeaux le seul axe non-autoroutier vers le bassin d'Arcachon.

A l'heure ou Bordeaux métropole affiche de grandes ambitions pour soutenir l'essor du vélo comme mode de déplacement, on pourrait espérer que cette voie majeure devienne praticable de bout en bout à vélo de manière confortable et sécurisée, permettant ainsi d'offrir une alternative viable à la voiture pour les petits trajets. C'est actuellement loin d'être le cas. 

Piste cyclable seulement sur 30% du parcours
Le traffic motorisé est relativement important, et la limite de vitesse s'élève par endroit à 70km/h (Toctoucau-Pacha). Dans ce contexte l'aménagement adapté est la piste cyclable (par opposition à la bande cyclable, non séparée de la chaussée. Or ce type d'aménagement n'équipe actuellement que 30% du parcours.


Des discontinuités très génantes entre les quartiers
Tout d'abord Toctoucau est totalement isolé du reste de la ville par une section sans aménagement où filent les véhicules dont beaucoup de poids lourds à 70km/h. Le syndicat de quartier demande une piste cyclable depuis de nombreuses années, et il semble que ce soit désormais à l'étude, mais non encore réalisé.

Ensuite au niveau du carrefour de l'Alouette, où le cycliste est invité à se fondre en amont du carrefour dans une circulation automobile relativement difficile à gérer pour les néophites du vélo urbain. Ce carrrefour fait l'objet d'un projet urbain, mais rien n'indique encore qu'on pourra plus facilement le franchir à vélo. Plus loin, au Monteil, l'usager de la bicyclette voit de nouveau sa piste cyclable venant de l'Alouette s'arrêter brutalement, et doit de s'intégrer dans un flux de circulation souvent compliqué.  Certes la limite est rabaissée à 30km/h sur cette portion, mais la file du feu s'étirant souvent jusqu'au bout du Monteil, il est difficile de la remonter, et beaucoup sont tentés d'utiliser le trottoir. A se demander pourquoi on n'y a pas prévu une piste cyclable. La suppression de quelques places de stationnement à la hauteur du feu permettrait par ailleurs de créer une infrastructure cyclable continue.

Enfin en centre ville et au triangle des échoppes, aucune infrastructure cyclable n'existe actuellement. Le traffic est parfois dense, et l'emprise des voies de circulation réduites (souvent à cause du stationnement automobile) mettent les cyclistes dans des situations parfois peu confortables. 


Le carrefour de l'Alouette à vélo

Le carrefour de l'Alouette fait partie des sections de la route d'Arcachon sans aménagement vélo. Cette discontinuité cyclable majeure est problématique car ce carrefour est un des lieux de passages principaux entre Pessac intra et extra rocade.


Dans le cadre du projet Innocampus, la Fab de Bordeaux Métropole planche sur un remodelage de ce quartier et du carrefour routier. Lors de réunions publiques et dans les présentations en ligne, la Fab évoque des "circulations douces" qui permettraient de contourner le carrefour à pied ou à vélo. Ces idées sont intéressantes, en particulier pour fournir un racourci en mode doux entre Alouette et Haut Lévèque. En revanche il semble important que ce carrefour permette également de traverser confortablement en ligne droite, sans imposer aux usagers du vélo un détour alambiqué. On peut espérer que ce sera également bien pris en compte. N'oublions pas qu'une partie importante du flux routier quotidien est constituée par des trajets de moins de 4km effectués par des personnes seules : certaines pourraient être incitées à choisir un autre mode de déplacement si on les y encourageait en sécurisant ce point de passage pour les cyclistes, d'autant qu'il peut être avantageux aux heures de pointe (pas besoin d'attendre derrière une file de voiture au feu rouge!). Un aménagement vélo de qualité, sécurisé et en traçé direct peut agir comme une soupape naturelle pour la circulation automobile, en permettant à ceux des usagers automobile qui le peuvent de se reporter sur le vélo.

sábado, 11 de marzo de 2017

Naissance du collectif Vélo-Cité Pessac

Ce samedi, 11 mars, dans la brasserie de l'hotel de ville de Pessac, est né le collectif Vélo-Cité Pessac.

Ses objectifs : développer les activités de l'association Vélo-Cité sur Pessac, afin d'accompagner le développement de la mobilité à vélo dans notre belle ville.

A suivre...

miércoles, 8 de marzo de 2017

Plan Vélo métropolitain 2017-2020, quelles retombées pour Pessac?

Fin 2016, le conseil de Bordeaux Métropole a voté un plan vélo 2017-2020 , visant à corriger le tir du précédent plan vélo 2012-2020 qui n'avait jusque là pas réellement tenu ses promesses.

Au vu du dernier rapport developpement durable 2017 de la ville de Pessac, étonnamment discret sur les problématiques de mobilité, et en particulier sur le vélo, on peut s'interroger sur les retombées locales du plan métropolitain.

Très concrètement, les documents en ligne actuellement consultables montrent un plan du réesau express (REV) dont le traçé semble daté de 2012. Il ne comprend pas les tout derniers aménagements prévus dans le cadre d'Innocampus (piste cimetierre, piste campus...).  En revanche, il montre l'aménagement à venir de l'avenue de Beutre, actuellement une simple route encadré par deux fossés, peu engageante pour les vélos.


Certaines mesures, comme le prêt de vélo électrique pour une durée d'un mois, seront accessibles à l'ensemble des communes, donc Pessac également. Par ailleurs on peut se demander si Pessac sera un point de chute possible pour la future maison du vélo que ce plan prévoit de financer.

domingo, 5 de marzo de 2017

Etude a'urba sur le resenti des cyclistes quotidiens

L'agence d'urbanisme a'urba publie une synthèse de témoignages d'usager de la bicyclette sur Bordeaux Métropole, et en particulier sur Pessac. En prime des vidéos des parcours en caméras embarquées commentés par les cyclistes. L'objectif de ce document n'est pas d'assurer la promotion de ce mode de déplacement doux mais bien de tenter de comprendre la démarche et le ressenti des quelques exemples choisis pour l'étude. Il ouvre néanmoins la perspective de la promotion de ce mode de transport par le témoignage des usagers eux même. Le paragraphe décrivant le déclic des cyclistes est particulièrement intéressant à cet égard :

Un fait notoire est que les cyclistes rencontrés le sont devenus à la suite d’un changement de lieu de travail ou de lieu de résidence qui les a conduits à réinterroger leurs pratiques quotidiennes. (...) Dès que la personne est passée à l’usage du vélo dans sa vie de tous les jours, il semble alors difficile de s’en défaire, tant les avantages paraissent importants : sentiment d’autonomie et baisse d’influence des facteurs extérieurs, notamment congestion routière, meilleur état physique et lutte contre le sédentarisme. Cette conversion s’est même traduite chez certains par la vente du second véhicule du ménage. 

A noter que l'on y parle aussi de Pessac, mais pas en bien :  "La traversée du centre de Pessac c’est l’enfer" (d'après un cycliste).